13.9.09

lights

poussières capillaires
pellicules avare de fixatif.
ma peau hurle, ma gorge nous en veut pour ce suicide collectif, boucane.
j'ai envie d'une brosse à dent.

L'appartement s'habille d'un drôle de cachemire acheté à rabais dans une friperie. Ça sent encore le vieux cigare, ma tête tourne. C'est doux autour, doux m'enveloppe, je veux m'endormir.

M'endormir.

Je veux me réveiller quand le cachemire sera froissé à mon corps. Un pli sur ma joue, un en dessous de mon pied, et ma poitrine bien dessiné dans les fils. Cachemire, cachemire, pour soutenir mon être frissonné de poussières capillaires qui s'enfuient. Comme les feuilles d'automne qui s'amourache du vent, par milliers, dehors. Ferme les rideaux, Appartement. Je ne veux pas voir les feuilles, je les gobe sinon. Je ne veux pas avoir le vent dans l'estomac, j'en fais des crises. Crises de foi, crises de foie, crises de froid. Appartement, fait moi un feu. J'irai chercher les bûches, par six cent voyages de mains gercées, si ensuite, de ton cachemire tu me berces la confiance. si tu m'en cous une bien en vu, sur la bouche, sur les yeux. Pour ne plus avoir froid, c'est friable la confiance tiède. Cent voyages d'un clignement de yeux. Voilà, j'ai chaud. Voilà, ma bouche est de fil, comme toi. Je suis cousu. Nous pouvons fêter nos noces de cachemire, mon appartement. Allumons un cigare, une bûche. Allumons-nous.

Je ne sais plus si ton habit est celui.
Ou si c'est celui qui s'en habille.

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