17.9.09

Endormine.



Je compose sur le clavier de ton dos une charade, comme pour te faire rire. J'attends, j'attends. Que tu devines, que tu vois les casses-têtes que je peux me créer sans inspiration. Je ris, tu fais mine de chercher, sourire dans les deux coins. Je fais face d'aplomb, avec un caractère de moue. Je te chuchote que je ne recomposerai pas de charade sur le clavier de ton torse, ce serait trop facile. Tu me dis d'attendre, alors, j'attends toujours avec l'impatience rieuse d'une femme docile et confortable. Je veux que tu devines mes casses-têtes avant même que je les finisse. Casses-têtes que je peux me créer sans aspiration. Les draps me camoufle, tu ne sais peut-être même pas que je suis là. Tu fixes le plafond, et moi, je t'écris au bout des orteils, un texte beau comme un pied, qui ne se narre pas. Il fait froid de par ta fenêtre, mes petits doigts s'engourdissent. Tu n'as plus beaucoup de temps pour deviner, et tu continues tes plaisanteries de mine de chercheur. Je ne dessinerai pas à en perdre le majeur. Ton dos est brûlant, le bout de mon nez est rouge rouge. J'approche, tu sais que je suis là. Baiser entre les omoplates, chuchoter la réponse à l'oreille. Docile et confortable, je suis, quand je charade un je t'aime, et qu'il fait froid de par ta fenêtre.
Minuit, il est.

1 commentaire:

  1. heille fillette.
    tu m'as volé un souvenir.
    comment t'as fait.
    c'était en mars 2007.
    et c'était l'aube d'un couple qui dure toujours.
    t'es championne en tab'.

    RépondreSupprimer